De l’importance du suivi « correct » des niveaux de CO2

Comme je vous l’indiquais dans un article précédent, suivre le niveau de CO2 est un excellent indicateur de présence supposée de COVID-19 . En effet, toutes les études convergent vers le fait que ce sont les microparticules de COVID-19 en suspension dans les aérosols qui sont aujourd’hui les plus problématiques. Si le masque protège en effet l’interlocuteur de recevoir les postillons lors d’une discussion, l’air est bien expiré quelque part. Aujourd’hui, la science s’oriente donc vers 2 situations principales. Les lieux de restauration (cantines, restaurants, cafés) pour lesquels les masques sont, bien entendu, proscrits ainsi que les lieux clos. Dans le premier cas, les terrasses permettent de palier en partie à la problématique. Dans le second, le seul élément tangible sera le suivi de CO2. D’où l’importance d’un suivi correct des niveaux de CO2 ! Nous vous donnons des clés pour comprendre et et pourquoi nous avons choisi ce capteur de CO2

Il y a de cela 2 semaines, des articles sont parus dans la presse faisant mention de la teneur en CO2 dans les TGV concernant le suivi du COVID-19 . Des teneurs supérieures à 2000ppm ont été trouvées. Pour rappel, la loi réglemente le taux de ppm maximum. Dans un environnement de travail à 5000ppm pour 8 heures de travail. Dans une situation normale, rien d’alarmant. Pour la pandémie actuelle….Même si à 2000ppm, il commence déjà à y avoir quelques effets comme de la somnolence ou de légers maux de têtes. Ne cherchez plus, la réunion à 14h ou votre voisin de TGV qui hurle dans son smartphone ne sont pas responsables.

Actuellement, j’entends certains clients me dire que ce n’est pas grave car ils ne sont pas à 5000ppm. C’est certes vrai pour le CO2. Mais rappelez vous qu’il n’existe pas de capteur de COVID-19. Nous nous servons du CO2 pour estimer sa concentration. Donc nous ne cherchons pas a atteindre le maximum de 5000ppm, mais à limiter le niveau d’aérosols de COVID-19 dans ce CO2. Nuances !

Les taux à respecter

C’est ainsi que l’on trouve ces seuils faisant, à ce jour, consensus au sein de la communauté scientifique. Ces bases s’entendent sur le fait que l’air que l’on respire et qui sert de référentiel comprend 420 ppm.

CO2 < 600 ppm recommandation des scientifiques pour les lieux de restauration (cantines, restaurants, bars) où le port du masque n’est, par essence, pas possible.
CO2 < 800 ppmcorrespond à une qualité d’air excellente selon la norme NF EN 13779 c’est la recommandation de nombreuses publications scientifiques, dont le Haut Conseil pour la santé Publique pour les périodes épidémiques. c’est donc votre valeur « cible ».
800 ppm <CO2 < 1000 ppmcorrespond à une qualite d’air moyenne selon la norme NF EN 13779
1000 ppm < Taux CO2 < 1500 ppmcorrespond à une qualite d’air modérée selon la norme NF EN 13779
CO2 > 1500 ppm correspond à une qualite d’air mauvaise selon la norme NF EN 13779

« En intérieur, idéalement, il faudrait éviter de dépasser une concentration de 600 ppm, notamment dans les locaux où le port du masque n’est pas possible (…). Une concentration supérieure à 800 ppm est le signe d’une aération insuffisante dans un contexte de Covid-19 ».

document diffusé par l’éducation nationale en avril

La science avançant avec la durée de la pandémie, il est aujourd’hui établi que ce n’est tant point la distanciation qui joue un role (puisque nous avons tous un masque) que l’aération des lieux. Certes, c’est encore un coup dur porté aux salle de concerts, cinémas, théatres. Pour prouver mes dires, voici une simulation japonaise sur la circulation d’air contaminé dans une salle de la taille d’une classe avec 10 personnes seulement. Vous verrez qu’à 10mn, le stade est largement dépassé et la circulation des aérosols très active.

Nos recommandations

C’est en ce moment « la foire » au capteur de CO2. Il y a de tout à tous les prix. Mais comme indiqué ci-dessus, il ne faut pas confondre chasse au COVID-19 et améliorer la qualité de l’air en temps « normal ». Pour vous éviter d’avoir à faire le travail que nous avons effectué, voici notre retour. C’est pour cela que de notre point de vue il faut :

  • Un capteur capable de remonter les informations TOUTES LES MINUTES. Un amphithéâtre ou un openspace aura dépassé largement le seuil en moins de 10mn (comme le préconise la norme sur le suivi du CO2 simple).
  • Ce point découle du précédent : il est évident que de remonter les données toutes les minutes sera plus consommateur que toutes les 10mn. il faut donc que le capteur soit SUR SECTEUR
  • Enfin, pour des questions de coûts allégés, fleurissent des capteur dit « eCO2 » pour équivalence CO2. Plus économique, certes, mais moins précis que du vrai CO2.

La question finale à se poser est : puisque l’on pense déjà que le COVID a fait une simple entrée dans notre vie et que l’on en verra d’autres, investissons nous dans un capteur « à pas cher » pour faire bien, rassurer la population, ne pas se faire taper sur les doigts ? Ou, voulons nous de vraies données nous indiquant un état réel de la qualité de l’air et améliorer celle-ci en protégeant ceux dont j’ai la charge ?

J’espère vous avoir fait comprendre l’importance du suivi des niveaux de CO2 en cette période trouble. N’hésitez pas à réagir!

smartome