capteurs LoRa se trouvant en limite de portée de la gateway à cause de murs faisant masque. l'amplificteur permet de palier à ce probleme

LoRaWan introduit le relais de signal

La version 4 des fonctionnalités de LoRa Basics™ Modem vient d’être annoncée, et elle introduit une caractéristique remarquable : le relais de signal. Ce nouvel ajout permet aux utilisateurs de déployer facilement des nœuds relais dans leur réseau, agissant comme des extensions pour renforcer la connectivité. Les relais de signaux ont la capacité d’améliorer la portée des passerelles existantes des projets LoRaWAN , ce qui s’avère particulièrement utile dans des endroits éloignés ou des zones présentant une faible force du signal, souvent dus à des distances étendues ou des circonstances spécifiques.

Comment mettre en place un relais de signal ?

Pour mettre en place un relais de signal LoRaWAN, les utilisateurs doivent effectuer quelques étapes essentielles. Tout d’abord, ils doivent mettre à jour leur serveur de réseau LoRa (LNS) vers la dernière version qui prend en charge les relais de signaux. Ensuite, ils peuvent mettre à jour des nœuds LoRa existants pour les rendre compatibles avec la fonction de relais, ou ajouter un nouveau dispositif dédié au réseau LoRa. Cependant, il est à noter que l’utilisation de dispositifs existants en tant qu’ampli peut entraîner une augmentation de la consommation de la batterie, sauf si des batteries plus grandes et/ou des panneaux solaires sont déjà en place. Le fonctionnement des relais de signaux est relativement simple : ils reçoivent des messages des capteurs/actionneurs, les retransmettent à une gateway et vice versa. Cette capacité permet aux devices de communiquer avec la gateway, même s’ils se trouvent en dehors de la portée directe de cette dernière. De plus, les relais de signaux peuvent être utilisés pour relier plusieurs passerelles, créant ainsi un réseau plus vaste et plus robuste.

Les avantages de l’utilisation des relais de signaux LoRaWAN sont nombreux. Les réseaux LoRaWAN offrent déjà une excellente portée et une pénétration élevée, mais il existe des situations où les dispositifs se trouvent hors de portée ou en dehors de la zone de signal optimal (effet faraday d’un coffret electrique, un capteur consommation d’eau trop bas dans le sous sol, etc). Dans ces cas, les relais de signaux LoRaWAN sont une solution pour étendre la couverture du réseau. Ces relais sont alimentés par batterie, faciles à déployer et n’exigent pas de backhaul supplémentaire, ce qui les rend économiquement avantageux par rapport à l’ajout de passerelles supplémentaires. Ils trouvent leur utilité dans divers scénarios, tels que les Smart Territories, l’Internet industriel des objets (IIoT), l’agriculture, les services publics, et bien d’autres.

capteurs LoRa se trouvant en limite de portée de la gateway à cause de murs faisant masque. l'amplificteur permet de palier à ce probleme
schema de principe de relais de signal, source semtech

Dans un contexte de Smart Territoire ou Smart Building, les relais de signaux sont utiles pour augmenter la portée des capteurs situés derrière des murs épais ou d’autres matériaux qui atténuent le signal. En plaçant un relais de signal à proximité du capteur, le signal peut être relayé vers la gateway, même dans des zones difficiles d’accès.

Un exemple concret est celui des services publics, où les relais de signaux peuvent être utilisés pour étendre la couverture des compteurs mesurant la consommation de gaz ou d’eau. La plupart de ces compteurs sont généralement situés à portée d’une passerelle LoRaWAN, mais il peut y avoir des dispositifs en périphérie du réseau qui ne bénéficient pas d’une couverture adéquate. En ajoutant un relais de signal à la périphérie, les services publics peuvent étendre efficacement la couverture de leur réseau sans nécessiter une autre passerelle.

Des avantages mais aussi des limites au relais de signal

Il est important de noter que les relais de signaux LoRaWAN sont limités à 16 dispositifs qui peuvent envoyer des messages via eux, et ils ne remplacent pas les passerelles. Cependant, ils constituent une option économique pour étendre la couverture d’un réseau LoRaWAN. En somme, la fonction de relais de signal est un ajout remarquable qui promet d’améliorer considérablement la portée, la couverture et la fiabilité des réseaux LoRaWAN. Elle offre aux utilisateurs une plus grande flexibilité dans leurs architectures de réseau, tout en réduisant les coûts d’installation et en améliorant la portée et la fiabilité du réseau. Les relais de signaux sont appelés à avoir un impact durable sur la conception et le déploiement des réseaux LoRaWAN pour les années à venir, ouvrant de nouvelles perspectives passionnantes pour les utilisateurs de cette technologie.

Pour conclure

Attention ! Si le LoRa est très bien adapté au Smart Building, il ne s’agit pas comme pour le zigbee ou z-wave d’un réseau mesh. Le relais de signal n’est donc pas un répeteur mais bien un prologateur de signal.

Merci à Laurent Vittally de Dataprint pour ses précieux conseils.

Quelle est la différence entre GTB et GTC ?

Quelles sont les distinctions entre la GTB et la GTC ? Dans un contexte de transition énergétique, la gestion efficace des équipements techniques par les entreprises est d’une importance cruciale. Dans cette optique, la capacité à mesurer, optimiser et réduire les consommations énergétiques et les coûts est essentielle. Les concepts de Gestion Technique des Bâtiments (GTB) et de Gestion Technique Centralisée (GTC) répondent à ces besoins, mais quels sont leurs différences fondamentales ? Nous vous apportons des éclaircissements.

Qu’est-ce que la GTB ou Gestion Technique des Bâtiments (Building Management System en anglais) ?

La GTB, ou Gestion Technique des Bâtiments, est un système qui englobe la GTC avec une portée élargie. Elle supervise, optimise l’activité d’un site et contrôle l’ensemble des équipements installés, y compris l’éclairage, la ventilation, la climatisation, l’air comprimé, la production frigorifique, et bien d’autres.

Qu’est-ce que la GTC ou Gestion Technique Centralisée (Centralized Technical Management en anglais) ?

La Gestion Technique Centralisée (GTC) assure la gestion à distance d’une installation technique et la collecte d’informations, telles que les alarmes, les mesures, les états de fonctionnement, les paramètres, etc. Plus précisément, elle permet la télégestion d’un système intégré dans un environnement technique complexe, qui nécessite généralement une présence humaine. L’installation d’une GTC permet aux exploitants de :

Mesurer et surveiller les grandeurs physiques. Commander les actionneurs à travers des automates. Transmettre des données telles que mesures, états, alarmes, etc. Analyser et traiter les données sous forme de graphiques. Fournir des informations en temps réel grâce à un reporting dynamique. Réaliser des économies d’énergie. Assurer le maintien des rendements et la gestion de l’usure grâce à des permutations automatiques. Gérer l’intermittence, par exemple en réduisant les systèmes la nuit ou en les maintenant hors gel. Optimiser les tarifs d’énergie. Permettre un contrôle à distance pour éviter les déplacements.

Quels sont les avantages et les utilisations d’une GTB ?

La GTB offre une gestion plus efficiente de l’énergie dans un bâtiment. Par exemple, elle peut être synchronisée avec un système de contrôle d’accès et de chauffage, de manière à ce que lorsque des capteurs détectent la présence d’une personne, le système de régulation de la température s’active automatiquement.

La GTB assure un fonctionnement continu et fiable des équipements, tout en permettant une surveillance constante, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Grâce à des capteurs, il est possible d’identifier et de résoudre rapidement et efficacement les problèmes.

L’installation d’une GTB peut améliorer le confort des gestionnaires et des occupants tout en optimisant l’environnement intérieur. Par exemple, chaque bureau pourrait être doté d’une régulation individuelle, permettant aux occupants de contrôler la température de leur espace de travail.

Enfin, la GTB permet de minimiser les déplacements et d’intervenir à distance rapidement, ce qui entraîne également une réduction des coûts d’exploitation.

Smartome est spécialiste de la GTB et peut vous aider de la conception à la réalisation de votre système. n’hésitez pas à nous consulter pour de plus amples informations !

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Analyse approfondie d’Éco Énergie Tertiaire!

Qu’est-ce qu’Éco Énergie Tertiaire ?

Éco Énergie Tertiaire représente une exigence réglementaire qui entraîne les acteurs du secteur tertiaire vers une utilisation plus responsable de l’énergie. Émanant du décret tertiaire, elle impose une réduction graduelle de la consommation d’énergie dans les bâtiments à vocation tertiaire, dans le but de contribuer à la lutte contre les changements climatiques. Pour soutenir cette démarche, l’Agence de la Transition Écologique (Ademe) a mis en place OPERAT, une plateforme numérique dédiée à cette réglementation, servant à collecter et à surveiller les données de consommation.

Plateforme numérique OPERAT (Observatoire de la performance énergétique, de la rénovation et des actions du tertiaire)

Quels sont les objectifs généraux ?

Les objectifs de réduction progressive de la consommation d’énergie dans les bâtiments à usage tertiaire sont définis par la loi Élan de la manière suivante : • Une réduction de 40 % d’ici 2030, par rapport à l’année 2010. • Une réduction de 50 % d’ici 2040, par rapport à l’année 2010. • Une réduction de 60 % d’ici 2050, par rapport à l’année 2010. Ces réductions de consommation s’inscrivent en cohérence avec les objectifs climatiques de la France et la réalisation de la neutralité carbone d’ici 2050. En conséquence, ceux qui sont concernés par cette réglementation peuvent espérer réaliser des économies d’énergie, améliorer le confort et renforcer leur image.

Pour en savoir plus : Loi n°2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (loi Élan)

Quels domaines couvre le secteur tertiaire ? Le secteur tertiaire est défini en complémentarité avec les activités agricoles (secteur primaire) et industrielles (secteurs secondaire). Il englobe : • Le tertiaire marchand, comprenant le commerce, les transports, les activités financières, les services aux entreprises, les services aux particuliers, l’hôtellerie-restauration, l’information-communication, entre autres. • Le tertiaire non-marchand, englobant l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine, et les services sociaux.

Pour en savoir plus : Site OPERAT – FAQ – Rubrique 0 « Généralités »

Décret à l’attention des bailleurs

Préambule

Dans la quête pour économiser de l’énergie, la réduction de la consommation de chauffage est d’une importance capitale. Cela concerne non seulement la préservation des ressources de notre planète, mais également la réduction des coûts énergétiques. Une étape significative vient d’être franchie dans ce sens avec la publication du décret n° 2023-444 du 7 juin 2023, relatif aux systèmes de régulation de la température des systèmes de chauffage et de refroidissement, ainsi qu’à l’isolation des réseaux de distribution de chaleur et de froid.

En quoi consiste ce décret sur les systèmes de régulation de la température ?

Ce décret, en vigueur depuis le 7 juin 2023, impose à tous les logements, qu’ils soient neufs ou existants, de s’équiper, à partir du 1er janvier 2027, de systèmes de contrôle capables de réguler la température pièce par pièce ou par zone, tout en permettant la programmation automatique de la température à l’intérieur du logement. Actuellement, seuls 12 % des Français programment leur chauffage, bien que de nombreuses solutions existent. Cette réglementation vise à encourager de nombreux ménages à mieux gérer leur consommation d’énergie, réduire leurs factures, tout en préservant leur confort. Le cadre réglementaire vous guidera et vous aidera à recommander ces solutions. Cette avancée réglementaire devrait permettre de généraliser d’ici 2027 les systèmes de contrôle de chauffage pièce par pièce dans les 37 millions de logements français.

Réduire les factures énergétiques

À une époque où les prix de l’énergie atteignent des sommets, la maîtrise de la consommation d’énergie permet également de réduire les factures. La mise en place de systèmes de contrôle est particulièrement utile pour automatiser les gestes éco-responsables. Cela garantit à vos clients une réduction effective de la consommation d’énergie de leurs systèmes de chauffage ou de refroidissement grâce à l’intelligence des systèmes de contrôle, le tout sans inconvénient pour eux. Cette optimisation de la consommation est un élément clé de la gestion des coûts énergétiques. Smartome, votre partenaire installé depuis 2015 est un des leaders de votre région sur ce marché du chauffage connecté ayant permis des économies d’énergie allant jusqu’à 50 % de la consommation annuelle.

Un cadre réglementaire renforcé

Après leur introduction en 2021 dans les informations complémentaires du Diagnostic de performance énergétique (DPE), ces systèmes de contrôle se sont imposés comme des éléments indispensables pour atteindre l’efficacité énergétique, et cette nouvelle obligation renforcera leur importance dans la régulation et le contrôle de la consommation d’énergie. Le décret du 7 juin 2023 renforce le cadre réglementaire de la manière suivante :

  • Les professionnels du bâtiment, lors de l’entretien annuel des chaudières, doivent désormais vérifier la présence de systèmes de contrôle et sensibiliser les Français à leur utilité.
  • Les Accompagnateurs Rénov’ ont l’obligation de sensibiliser les Français à l’utilisation adéquate des systèmes de contrôle pour promouvoir des gestes éco-responsables en été comme en hiver.
  • Le Carnet d’information du logement (CIL), récemment adopté, inclut parmi les travaux de rénovation ayant un impact significatif sur la performance énergétique les systèmes de contrôle du chauffage, de la climatisation et de l’eau chaude sanitaire.

Ces systèmes de contrôle du chauffage peuvent être rapidement mis en place, et vous jouez un rôle central dans l’information de vos clients et la recommandation de ces solutions dès maintenant. Avec plus de 2000 appartements connectés en 2023, toute l’équipe de Smartome se tient à votre disposition pour échanger sur ces enjeux et vos besoins en la matière.

Le décret BACS

Le décret BACS (Building Automation Control System) représente une avancée majeure en matière de respect du décret tertiaire, visant à réduire la consommation énergétique des bâtiments non résidentiels. En intégrant des systèmes de contrôle automatisés et intelligents, le décret BACS offre un potentiel significatif pour atteindre les objectifs du décret tertiaire de manière efficace et rentable.

L’optimisation fine pour régle de base

L’un des aspects les plus intéressants du décret BACS est sa capacité à optimiser la gestion énergétique des bâtiments. Grâce à des capteurs et des dispositifs de surveillance avancés, les systèmes BACS sont capables de collecter en temps réel des données sur la consommation énergétique, la température, l’éclairage et d’autres paramètres clés. Cette information permet aux gestionnaires de bâtiments de prendre des décisions éclairées pour ajuster les réglages et les opérations afin de minimiser la consommation d’énergie.

Cette adaptabilité permet d’optimiser l’utilisation des ressources énergétiques, réduisant ainsi le gaspillage de 40 à 50%.

La flexibilité avant tout

Par ailleurs, le décret BACS offre une flexibilité considérable en matière de contrôle. Les systèmes BACS peuvent être programmés pour fonctionner selon des horaires prédéfinis, en fonction de la présence des occupants ou même en réponse aux conditions météorologiques. Cette adaptabilité permet d’optimiser l’utilisation des ressources énergétiques, réduisant ainsi le gaspillage de 40 à 50% et contribuant ainsi à la réalisation des objectifs du décret tertiaire.

Un autre aspect clé est l’automatisation des tâches de maintenance et de surveillance. Les systèmes BACS peuvent détecter les dysfonctionnements ou les problèmes potentiels dans les équipements et les installations, ce qui permet d’intervenir rapidement avant que des problèmes majeurs ne surviennent. Cela non seulement améliore l’efficacité opérationnelle, mais contribue également à prolonger la durée de vie des équipements, réduisant ainsi les coûts de remplacement.

En conclusion

En résumé, le décret BACS présente des avantages significatifs pour le respect du décret tertiaire en matière de réduction de la consommation énergétique. Grâce à sa capacité à optimiser la gestion énergétique, à offrir une flexibilité de contrôle et à automatiser les tâches de maintenance, les systèmes BACS jouent un rôle crucial dans l’effort global visant à rendre les bâtiments non résidentiels plus durables et écoénergétiques. En adoptant ces technologies, les propriétaires et gestionnaires de bâtiments peuvent contribuer de manière positive à la protection de l’environnement tout en réalisant des économies substantielles à long terme.

logo du climate data hub

Lancement du Climate Data Hub

Smartome était présent ce vendredi 7 juillet 2023 à l’hôtel de Région Centre Val de Loire. C’était en effet le lancement du Climate Data Hub au travers de la signature du consortium définissant ce départ.

L’accord de consortium fixe les grands principes applicables aux partenaires. Qu’il s’agisse de gouvernance, du droit sur les données et des droits de propriété intellectuelle. La Région Centre Val de Loire préside ce consortiumen sa qualité de porteur de projet. Il s’appuie sur un comité de pilotage à venir et un commité opérationnel également à venir.

Smartome est le petit poucet parmi 24 entreprises/institutionnels aux nom prestigieux comme GRDF, La Poste, ATOS. Cela démontre l’implication de notre entreprise pour un meilleur futur. C’est aussi la prise en compte par les politiques publiques de l’interet de la data comme facteur d’amélioration du déréglement climatique. La compétence ne dépend pas de la taille de l’entreprise. Voir que notre savoir faire et compétences sont reconnus est une source de fierté. C’est un encouragement à continuer de travailler dans le même sens et que l’IT for Green existe bel et bien !

interview

Le journal la Tribune nous met à l’honneur

Nous reprenons ci après un article de Guillaume Fischer, journaliste de la Tribune qui nous a interviewé suite à la conférence donnée sur la réduction des consommations energétiques grace à l’IoT.

Facture énergétique : les solutions « made in Touraine » face à la flambée des coûts

TOURS. Face aux fortes hausses des prix de l’énergie pour les entreprises, des solutions concrètes de réductions de la facture existent. Elles ont récemment été mises en exergue par Digital Loire Valley, émanation de la French Tech en Touraine, à l’occasion d’une rencontre réunissant startup, entreprises, Enedis et EDF sur ce thème.

Optimiser sa facture énergétique est devenu une nécessité économique. Digital Loire Valley, qui fédère un écosystème de quelque 175 entreprises autour des enjeux du digital pour la transition, s’est emparée le 7 février d’un sujet devenu majeur pour le tissu économique en Touraine, comme dans l’Hexagone : l’augmentation des prix de l’énergie. Dans un contexte de reprise mondiale post crise sanitaire, qui a provoqué une forte hausse de la demande, elle a atteint même +300% dans les cas les plus extrêmes.

L’échange que l’association basée à Tours organisait a permis de faire un premier constat. La campagne de sobriété lancée à l’été 2022 par le gouvernement a largement porté ses fruits. Exemple emblématique dans le Loiret voisin, le verrier Duralex a purement et simplement éteint son four au dernier trimestre 2022. En Touraine, la réduction de la consommation des entreprises de toute taille s’est établie en moyenne à 20% au second semestre l’année dernière.

Cette prise de conscience s’est notamment traduite par des mesures concrètes de la part de deux ETI industrielles d’Indre-et-Loire très énergivores. Le fabricant de roulements à billes suédois SKF, qui emploie 1.100 salariés à Tours, a ainsi largement modifié ses process de production. Pour réduire la consommation de ses machines, il module désormais la vitesse de fonctionnement de leurs moteurs. STMicrolectronics, leader européen des composants électroniques semi-conducteurs, a quant à lui installé des récupérateurs de chaleur au sein de son site tourangeau. Objectif, réutiliser cette chaleur fatale, au sein de l’usine pour son chauffage. STMicroelectronics a aussi investi dans des panneaux photovoltaïques pour produire une partie de sa consommation électrique.

Connaissance grâce à la Data

Reste que ce sursaut généré par une situation d’urgence en est loin d’être suffisant. Il doit s’accompagner de mesures dans la durée, s’accordent à penser les principaux acteurs des infrastructures et de la fourniture d’énergie . « Pour réduire leur facture énergétique, la priorité pour les entreprises est de connaître leur consommation. Il s’agit ainsi de vérifier que leurs contrats sont bien adaptés à leurs besoins car ils sont la plupart du temps surdimensionnés », constate Jean François Thiel, directeur territorial en Indre et Loire d’Enedis, gestionnaire du réseau public d’électricité. « Grâce aux nouveaux compteurs intelligents, nous sommes aussi en capacité de visualiser les appels de puissance en temps réel ». Cette connaissance fine de la consommation, partagée avec les PME-TPE via la plateforme numérique d’Enedis, possède une autre vertu : la possibilité d’obtenir une tarification prenant en compte les horaires d’utilisation, économies à la clé.

De même, la startup Smartome, située à Savonnière à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Tours, constitue également un allié précieux pour une meilleure connaissance de leur consommation à la fois pour les entreprises mais aussi pour les collectivités. Spécialisée dans le « smart building « depuis sa création en 2015, elle propose une gamme de capteurs installés sur les compteurs et dans les bâtiments. Ils sont capables de remonter des informations en termes de température, de consommation d’énergie, enfin de qualité de l’air. « Smartome réalise ensuite une analyse très poussée des données, précise Christophe Colas, CEO de la société. Ainsi les 150 capteurs installés dans les bâtiments de l’EPIC Tours Habitat permettent d’en collecter pas moins de 2,5 millions. Nous faisons ensuite des préconisations pour baisser la facture ». Recharge nocturne des véhicules électriques des entreprises, réduction de la climatisation et généralisation des PC portables à la place des tours d’ordinateurs, figurent ainsi parmi les recettes standards proposées par la startup tourangelle.

Adaptation des contrats

EDF, qui affirme représenter 50% du marché « affaires » de fourniture d’énergie, s’efforce aussi de faire des propositions aux entreprises de Touraine pour limiter les coûts. Avec deux leviers à la clé, les prix et les volumes. « Sur la partie tarifaire, nous encourageons ainsi les sociétés à déplacer, quand c’est possible, leur consommation lorsque l’énergie est peu onéreuse, explique Véronique Debelvalet, directrice commerciale d’EDF Centre Val de Loire. Il s’agit notamment des périodes nocturnes et estivales. La priorité pour nous est de proposer des solutions alternatives et aux entreprises de ne pas subir l’inflation ». Au plan des volumes, à côté du renforcement de l’efficacité énergétique grâce notamment la généralisation de l’éclairage LED, EDF encourage aussi la sobriété via les contrats d’effacement. « Nous rémunérons désormais nos clients en cas d’arrêt de consommation, assure Véronique Debelvalet. Une quinzaine a été signée en 2022 sur des périodes non stratégiques avec les entreprises du territoire. Sur le fond, les seules démarches de pilotage des installations et de comptage de la consommation génèrent à elles seules entre 10 et 20% de réduction de leur facture énergétique ».

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Éco Énergie Tertiaire :

Un engagement envers une utilisation plus sobre de l’énergie

La loi Élan impose une réduction progressive de la consommation d’énergie dans les bâtiments destinés à un usage tertiaire pour lutter contre le changement climatique. Pour atteindre cet objectif, diverses mesures sont mises en œuvre, notamment la rénovation énergétique des bâtiments, l’amélioration de la qualité des équipements, et la promotion de comportements économes en énergie par les utilisateurs. En résultent des économies d’énergie, un meilleur confort, ainsi qu’une image positive.

Réduire la consommation d’énergie de 60 % d’ici 2050

Éco Énergie Tertiaire est une obligation réglementaire qui engage les acteurs du secteur tertiaire à adopter une approche plus sobre en matière d’énergie. Instituée par le décret tertiaire du 23 juillet 2019, cette réglementation prévoit une réduction progressive de la consommation d’énergie dans les bâtiments destinés à un usage tertiaire. Les objectifs de réduction de la consommation d’énergie finale pour l’ensemble du parc tertiaire, fixés par la loi*, sont d’au moins 40 % d’ici 2030, 50 % d’ici 2040, et 60 % d’ici 2050, par rapport à 2010. À partir de 2022, cette obligation concerne tous les propriétaires et exploitants d’établissements tertiaires (qu’ils appartiennent au secteur public ou privé) situés dans des bâtiments ou parties de bâtiments dont la surface totale des activités tertiaires excède 1 000 m².

Concilier économies d’énergie et confort des occupants

Il existe diverses actions pouvant être mises en œuvre pour réduire la consommation d’énergie d’un bâtiment. Ces mesures ne nécessitent pas nécessairement d’investissements importants, mais elles contribuent toutes à réduire la facture énergétique et à améliorer le confort des utilisateurs. Cela inclut l’amélioration de la performance énergétique du bâtiment, l’installation d’équipements performants tels que le chauffage, l’eau chaude et l’éclairage, l’optimisation de l’exploitation des équipements, l’adaptation des locaux pour une utilisation économe en énergie, ainsi que l’encouragement des occupants à adopter des comportements écoresponsables.

Afficher les résultats obtenus

La nouvelle réglementation tertiaire exige des parties concernées qu’elles déclarent annuellement leur consommation d’énergie, ce qui met en avant l’importance de valoriser le patrimoine énergétique de l’établissement (indiqué par le symbole de la feuille, attribué chaque année à l’établissement tertiaire). De plus, elle implique un enjeu de réputation et d’image pour les entreprises, car un système de « Nom et Honte » (Name & Shame) est également mis en place en cas de défaillance.